Mis à jour le 11 mars 2021

Découvrez le témoignage de Mireille HAVEZ, Vice-Présidente de l'association EDA - Environnement et Développement Alternatif

Mireille HAVEZ EDA

Raconte-nous ton histoire avec le Cerdd...

ta rencontre avec le Cerdd ?

J'ai rencontré le CERDD dès sa naissance : quand sa création a été décidée, EDA, la MRES (alors appelée MNE) et d'autres associations ont estimé qu'elles pouvaient apporter quelque chose à l'aventure. Je me demande même si ce n'était pas avant sa naissance, car j'ai un peu l'impression que c'était il y a plus de vingt ans ! EDA aurait donc assisté à la période embryonnaire... En tout cas je me souviens bien de réunions qui se tenaient dans le local de la place Cormontaigne à Lille.

En 20 ans, le Cerdd a grandi, quel regard portes-tu sur son évolution ?

Il s'est professionnalisé parallèlement à l'augmentation de la prise de conscience des enjeux environnementaux dans la société. Il a acquis de nouvelles compétences et les personnes qui y travaillent ont elles aussi acquis compétence et expérience : le CERDD ça fait sérieux ! Il s'efforce de rendre accessibles les notions de complexité et de transversalité indispensables à la construction d'un développement durable. Il a aussi élargi son cercle de partenaires.

Peux-tu citer un souvenir fort vécu avec le Cerdd, une anecdote ?

Mon souvenir le plus fort se situe à l'occasion d'un DDTour sur le thème de l'énergie : pour moi le cœur de la visite a été la ville de Montdidier et la rencontre avec la maire Catherine Quignon-Le Tyrant. Montdidier disposait d'une Régie Communale de l'électricité créée en 1925 et que l'équipe municipale utilisait fort judicieusement pour développer un projet global : réseau de chaleur pour les bâtiments municipaux, chaufferie au bois, solaire thermique et photovoltaïque, éoliennes. Bien-sûr sensibilisation de la population et distribution de lampes basse consommation, j'en oublie certainement. Bref : enthousiasmant !   

Souvenir terni cependant d'avoir appris que l'équipe avait perdu la majorité aux élections municipales de 2014, et le projet a été mis en sourdine. Mais en 2020 la bonne nouvelle : elle a été réélue et a repris la mise en œuvre de son programme. Je n'en tire pas de leçon, mais ça me fait plaisir

Ta ressource préférée du Cerdd ?

Je crois que ce qu'EDA utilise le plus ce sont les brochures thématiques, qui nous permettent de répondre à des questions que nous posent différents interlocuteurs, notamment étudiant·e·s, parfois aussi élu·e·s. Et que nous accompagnons d'une invitation à se rendre sur le site du CERDD.

Le Cerdd dans 20 ans, à quoi ça ressemblera selon toi ?

Je commence par la vision optimiste ou par la vision pessimiste ?

En étant pessimiste, le CERDD pourrait avoir disparu, ou au moins s'être étiolé, victime de contractions financières au prétexte « d'adaptation » à quelque nouvelle « crise » . Chassons cette perspective, mais restons quand même vigilant·e·s.

Dans l'hypothèse optimiste, le modèle « extraire toujours plus de ressources naturelles - produire toujours plus - consommer toujours plus – jeter toujours plus » est devenu moins dominant, et le besoin d'un CERDD s'est accru. Le CERDD a élargi ses compétences, en particulier dans les domaines sociologique et économique. Il contribue à diffuser des informations et des points de vue pluralistes, pour donner à chacun les moyens de renforcer son esprit critique. Il est devenu incontournable dans la formation des élu·e·s.

Tire le portrait chinois du Cerdd !

Portrait chinois
© Bogdan Dreava - Nounproject

Si le Cerdd était...

  • Une chanson… "La complainte du progrès" de Boris Vian, pour son regard sur la surconsommation
  • Un plat… En hiver une salade de chicons avec des pommes et des noix, et en été des fraises de Phalempin, de pleine terre bien sûr !
  • Un animal... Un lombric, nécessaire à la qualité des sols
  • Un personnage de fiction... Margot la Fileuse, la géante de Loos-en-Gohelle
  • Un hashtag... #aiderlestransitions

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