Mis à jour le 17 mars 2016

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) lance un signal d'alarme sur l'impact de l'environnement sur la santé. En 2012, 12 millions de personnes sont décédées du fait d'un environnement pollué ou insalubre. Pourtant des solutions simples existent.

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Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), "12,6 millions de personnes sont décédées en 2012 du fait d'avoir vécu ou travaillé dans un environnement insalubre", soit près d'un quart des décès dans le monde. La pollution de l'air, de l'eau, des sols, l'exposition aux substances chimiques, le changement climatique ou encore le rayonnement ultraviolet contribueraient ainsi à la survenue de plus de 100 maladies ou traumatismes (accidents vasculaires cérébraux, cardiopathies, cancers et affections respiratoires chroniques), souligne la deuxième édition du rapport Prévenir la maladie grâce à un environnement sain*, publié le 15 mars.
"Il faut investir d'urgence dans des stratégies destinées à réduire les risques environnementaux dans nos villes, nos logements et nos lieux de travail, déclare le Dr Maria Neira, directeur du département Santé publique, déterminants sociaux et environnementaux de la santé de l'OMS. Ces investissements peuvent freiner considérablement l'augmentation de la charge des affections cardiovasculaires et respiratoires, des traumatismes et des cancers au niveau mondial et entraîner une baisse immédiate des dépenses de santé". L'utilisation de technologies et de carburants propres, un meilleur accès à l'eau potable et à l'assainissement, l'amélioration de la circulation en ville et de l'urbanisme, la construction de logements économes en énergie ou encore la réduction du tabagisme passif font partie des mesures préconisées.
L'OMS illustre ses propos par des exemples de politiques qui ont fait leur preuve, comme à Curitiba, au Brésil. Cette ville a fait "de lourds investissements" pour améliorer les bidonvilles, le recyclage des déchets et mettre en place un système de bus rapide, autour duquel sont aménagés des espaces verts et des allées piétonnières. "Bien que la population ait été multipliée par cinq au cours des 50 dernières années, les niveaux de pollution de l'air y sont comparativement plus faibles que dans d'autres villes dont la croissance est rapide, et l'espérance de vie y est supérieure de deux ans à la moyenne nationale", note l'OMS.

Article paru sur actu-environnement.com

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