Les intervenant·es rivalisent d'ingéniosité et de pédagogie pour faire passer les messages, toujours bien mis en valeur visuellement, et mettre en avant les avantages économiques, écologiques, et pour la santé. « Notre ADN est social, rappelle Juliette Bulidon, l'aspect écologique vient en second derrière le financier. Nous souhaitons amener des prises de conscience, donner les infos pour que les consommateur·rices fassent des choix éclairés. Nous vulgarisons le plus possible. Par exemple un de nos messages est : Plus c'est grand, plus ça consomme. C'est valable pour un frigo comme pour une télé ! » En général, le message passe, même s'il est difficile de savoir s'il est suivi d'effets.

Le modèle économique de ces actions repose essentiellement sur des subventions : l’ADEME, les communes et agglomérations, le Département, la Région, l’État, la CAF, des bailleurs sociaux, des fondations comme la Macif ou la Fondation de France. Certaines entreprises privées et une ressourcerie ont aussi fait don de matériel à la création des appartements, pour monter les logements pédagogiques. « Nous sommes installé·es dans un quartier en politique de la ville, en rez-de-chaussée afin d'être visibles et accessibles aux personnes à mobilité réduite, explique encore la responsable du projet. Mais nous accueillons du public de tout le département ; il n'aurait pas été viable de ne s'adresser qu'aux locataires des bailleurs sociaux ».

En perpétuel renouvellement

Si les publics se déplacent souvent pour participer aux visites ou ateliers de l'appartement de Nogent-sur-Oise, les intervenant·es sont aussi appelé·es dans des centres sociaux, des centres d'hébergement, des instituts médico-éducatifs, des EHPAD, résidences pour personnes âgées ou encore des écoles. Il arrive aussi qu'un bailleur demande une intervention personnalisée, à domicile, pour prodiguer des conseils techniques et des écogestes au locataire, faire des propositions d'aménagement...

« Nous retravaillons nos contenus pour avoir toujours des nouveautés à notre programme et le proposons à nos partenaires, précise Juliette Bulidon. L'entretien de notre réseau est essentiel. Certain·nes réservent un créneau pour des groupes une fois par mois, mais pour d'autres il faut les relancer très régulièrement. Nous touchons aussi des particuliers, qui s'inscrivent individuellement via nos réseaux sociaux, nos infolettres ou bien par le biais des mairies et des Centres Communaux d’Action Sociale (CCAS). »

L'activité est en croissance depuis 2016. L'équipe s'est étoffée, passant de deux équivalents temps plein (ETP) à l'ouverture, à cinq ETP plus une alternante six ans plus tard. Ouvert quatre jours par semaine au démarrage, l'appartement de Nogent l'est désormais cinq jours, et celui de Compiègne deux jours.

Fin 2022, un peu plus de 3000 personnes ont bénéficié d'un atelier qui les a sensibilisées au savoir habiter.

Le projet en bref

Objectifs de développement durable

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