Une délégation Hauts-de-France aux Assises de l'alimentation durable 2022 !

Après Montpellier en 2019, c’est à Nantes que se sont tenues les 12 et 13 septembre 2022 les Assises territoriales de la transition agro-écologique et de l’alimentation durable. Au menu : plénières, tables rondes, ateliers et visites de terrain avec comme fils conducteurs la prise en compte du changement climatique pour l’élaboration des politiques agricoles et alimentaires, ainsi que la justice sociale.

Le rendez-vous idéal pour organiser un voyage apprenant et fédérateur ! Le Cerdd et la Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt (DRAAF) ont donc saisi cette occasion pour inviter territoires et acteurs de l’alimentation durable en région. 11 territoires porteurs de projets alimentaires territoriaux (PAT) et six structures régionales ont répondu à l’appel et formé cette joyeuse délégation Hauts-de-France : la communauté de communes Pévèle Carembault, la communauté urbaine d'Arras, la communauté d'agglomération des Deux Baies en Montreuillois, la communauté de communes du Sud-Artois, la communauté d'agglomération du Beauvaisis, Douaisis Agglo, le Pays des Sources et Vallées, la communauté urbaine Dunkerque, la communauté de communes Somme Sud-Ouest, la communauté d'agglomération Hénin Carvin, la communauté d'agglomération Région de Château‑Thierry, le Parc naturel régional (PNR) Avesnois, Aprobio, Qualimentaire, le Germoir, les Sens du Goût, la MRES. 

L’objectif de ce voyage ? Créer une dynamique et rapprocher ces acteurs qui font l’alimentation de demain.

UN VOYAGE APPRENANT POUR FÉDÉRER LES ANIMATEUR·RICES DE PAT

Les plénières et ateliers au sein de la Cité des Congrès nantaise ont été riches en contenus. La répartition des membres du groupe dans différents ateliers a été l’occasion d’enrichir chacun et chacune. Ces deux jours ont été ponctués de temps collectifs pour échanger, notamment lors d’une soirée sous le chaleureux toit de La Cocotte Solidaire. Ce qui ressort des échanges :  l’alimentation est un sujet crucial pour lequel il est nécessaire de mobiliser des moyens humains. Les différentes portes d’entrée à l’alimentation en font un sujet transversal, qui a besoin d’être travaillé avec une approche systémique. De nombreux réseaux existent déjà et il apparaît essentiel de les consolider.

Au-delà du temps de travail à la Cocotte, un atelier cuisine a été organisé, au cours duquel tout le monde à mis la main à la patte : faire ensemble pour ensuite faire réseau ! Ces moments moins formels sont primordiaux pour le partage entre pairs.

Les pépites des Assises

Plusieurs "pépites" dénichées dans le cadre des Assises ont retenu l’attention du groupe. Pour ne citer qu’elles : la Sécurité Sociale de l’Alimentation, le travail avec les acteurs économiques du Groupement des agriculteurs biologiques du Morbihan (GAB 56), les cueillettes solidaires organisées par l’association Le Village, l’association Au Maquis, la question du genre dans les PAT …

Enfin, Samuel Aubin, du Collège des Transitions Sociétales, est intervenu auprès du groupe le temps d’une matinée, échangeant sur les fondements de la coopération, processus nécessaire et fondamental dans les projets alimentaires de territoires. « Là où il faut que l’on fasse un saut naît la coopération », a-t-il souligné. 

LES ASSISES : POUR UNE TRANSITION JUSTE

Riches de partages d’expériences et de ce foisonnement d’initiatives, ces deux jours se sont clôturés par l’adoption de la Déclaration de Nantes, par Montpellier Méditerranée Métropole, Terres en villes et Nantes Métropole, avec l’ambition d’œuvrer ensemble pour « des politiques ambitieuses et systémiques ». Les signataires de cette déclaration s’engagent à mettre en œuvre une politique territoriale agro-écologique et alimentaire. Les collectivités partageant les valeurs décrites sont invitées à la signer.

Les quatre axes de travail qui ressortent des échanges des Assises sont repris dans la Déclaration de Nantes, à savoir :

• La priorité à la lutte contre la précarité alimentaire des citoyens les plus fragiles 
• Le priorité à la lutte contre la précarité économique des producteurs 
• La protection et la reconquête du foncier agricole comme premier pilier de la souveraineté et de la résilience alimentaire
• L’affirmation de l’alimentation comme un service public et bien commun, notamment dans le cadre de la restauration scolaire

Ce voyage apprenant a été l’occasion de lancer une dynamique régionale avec la volonté de fédérer les animateur·rices de PAT en leur créant des temps dédiés. 

Un grand merci aux participant·es qui ont fait de ce voyage un moment convivial et passionné !