Mis à jour le 18 septembre 2024

Le Pôle Métropolitain de l’Artois (PMA) est engagé dans une démarche structurante, soutenue par l’ADEME, de massification de l’écotransition. Pour y parvenir, l’un des leviers identifiés est l’augmentation de la production d’énergie solaire, qu’elle soit photovoltaïque ou thermique. À ce titre, le Pôle Métropolitain a décidé de mutualiser l’accompagnement des communes de son territoire en faveur de la solarisation de leur patrimoine.

Le Pôle Métropolitain de l’Artois a identifié la solarisation des toitures communales comme une « dent creuse » dans le développement de l’énergie solaire de son territoire. Cela s’explique en partie par le fait que ce dernier est composé de 150 communes aux réalités bien différentes (nombres d’habitant·es, capacités financières et techniques, etc.). Ainsi, nombre d’entre elles ne disposent que de peu d’ingénierie pour penser le développement de projets solaires dans de bonnes conditions.

Pour pallier ce déficit d’information des communes sur leur potentiel solaire, le PMA propose depuis 2020 un cadastre solaire avec des fonctionnalités spécifiques réservées aux collectivités. Toutefois, cet outil seul n’est pas suffisant pour lever des freins structurels au lancement de projets solaires communaux. C’est pourquoi le PMA a décidé de le compléter par le lancement d’une première opération collective de solarisation en 2024.

>> Lire aussi notre article : Le cadastre solaire du PMA : un outil pour accompagner le développement du solaire

Faciliter l’émergence de projets communaux

Panneaux photovoltaïques sur le toit de l’école primaire Jean Rostand à Grenay © Pôle Métropolitain de l'Artois / Jean-Michel André / 2022
Panneaux photovoltaïques sur le toit de l’école primaire Jean Rostand à Grenay © Pôle Métropolitain de l'Artois / Jean-Michel André...

Les obstacles au développement de la solarisation des toitures communales sont en effet nombreux : manque d’ingénierie pour les petites communes, surfaces de toitures trop faibles et éparpillées pour intéresser des tiers-investisseurs, manque de rentabilité…

Développer une méthode d’accompagnement collectif est donc, pour le PMA, un moyen d’y répondre. En s’alliant avec le CD2E, le PMA propose aux communes de son territoire une expertise technique pour étudier la faisabilité des projets communaux. Malgré la dimension collective de cet accompagnement, celui-ci est suffisamment souple dans sa conception pour s’adapter aux souhaits et aux besoins de chaque commune : autoconsommation, tiers-investissement ou encore participation citoyenne.

Tirer les bénéfices d’une approche collective

Concrètement, le PMA proposera plusieurs cycles d’appels à candidatures pour que les communes du territoire puissent tour à tour bénéficier de cet accompagnement. La première édition de l’opération collective a été lancée au printemps 2024 et les premières communes s’y sont inscrites. L’étude de leurs projets par le CD2E et le PMA se déroulera jusque fin septembre 2024.

Avec cette méthode, le PMA compte surtout faire bénéficier les communes des avantages d’une démarche collective qui permet de développer ces projets dans de meilleures conditions financières, environnementales et sociales. La constitution de grappes de toitures mutualisée entre plusieurs communes, en augmentant la surface totale proposée, améliore l’attractivité des patrimoines des communes pour les investisseurs, et le groupement d’achat d’étude ou d’installation améliore les conditions proposées aux communes qui souhaitent financer leurs projets.

Enfin, pour le PMA, proposer plusieurs cycles de cette opération est une opportunité pour peaufiner sa méthode d’accompagnement entre chacun de ces cycles, dans un processus d’amélioration continue.

 

Rédaction : Pôle Métropolitain de l'Artois

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